La sclérose en plaques est une maladie auto-immune qui affecte le système nerveux central. Elle attaque les tissus et détruit progressivement la myéline et les fibres nerveuse, impliquant une perte de motricité avec une altération progressive et plus ou moins importante, en fonction des individus touchés.
Dans la maladie, chaque crise affecte petit à petit différentes fonctions et notamment la motricité. Les symptômes vont donc toucher les mains et les doigts.
La graphothérapie aide les patients à écrire malgré la sclérose en plaques, et plus généralement, à retrouver plus de confort et de mobilité au niveau des mains.
Le bilan graphomoteur, un premier pas vers la rééducation
Lors du premier rendez-vous, un bilan graphomoteur spécifique aux adultes est réalisé, plus concis que celui destiné aux enfants. Ensuite, je prends le temps de faire connaissance avec mon patient, ce qui me permet d’identifier ses préférences en matière d’exercices ou même d’approches et d’outils. Ces échanges sont pour moi essentiels, car ils forment la base d’un suivi, basé sur la confiance et le respect de chacun. Il me permet ensuite de faire des choix pour mon projet de rééducation, afin qu’il soit bénéfique aussi bien pour le corps que pour l’esprit.
Un point sera également fait sur le suivi médical passé et actuel, pour que je puisse me mettre en relation avec les autres thérapeutes et que nous puissions organiser, si besoin, un suivi commun. Je demande également au patient d’apporter un ou plusieurs anciens écrits, pour évaluer la motricité et identifier ses altérations. Je compare aussi l’écriture actuelle avec celle d’avant la maladie, pour avoir un bon aperçu des dégradations
Les séances de rééducation graphomotrice : approche et méthodologie
Au cours des séances, je me concentre sur la détente musculaire en utilisant, par exemple, des massages, de la gymnastique des doigts et des exercices de respiration. Je travaille également de manière spécifique sur les tracés et enfin sur l’écriture.
J’utilise différents types de médiums, selon les besoins du patient. En effet, la pathologie me donne une ligne de conduite et les symptômes nécessitent des aménagements et des outils particuliers. J’utilise par exemple du papier à texture granuleuse, du fusain, des craies grasses, particulièrement adaptées dans le cas de la sclérose en plaques. En fonction des pathologies, j’intègre aussi du matériel orientable, dans différents formats, pour aider à la production des écrits.
J’encourage mes patients à pratiquer des exercices chez eux, pour continuer à développer et améliorer l’écriture en dehors des séances. Grâce à ce travail, qui englobe les aspects physiques, émotionnels et mentaux, mon patient retrouve progressivement plus d’aisance, de confort et de confiance.
Tout au long de ce suivi, je collabore étroitement avec les ergothérapeutes et les kinésithérapeutes pour garantir la meilleure prise en charge possible de mes patients, afin qu’ils puissent être mobiles et écrire malgré la sclérose en plaques.
