La maladie de Parkinson est une maladie neurodégénérative qui associe des symptômes moteurs à d’autres complications comme des troubles cognitifs, des troubles de la santé mentale, du sommeil, ainsi que des douleurs et des troubles sensoriels.
L’écriture et le geste sont donc, bien évidemment, bien souvent altérés chez les personnes souffrant de cette maladie. On le sait peu, mais il existe des solutions pour aider un patient atteint de la maladie de Parkinson, à retrouver une meilleure motricité des doigts et à continuer à écrire, malgré la pathologie. La graphothérapie va permettre au patient de retrouver de la mobilité au niveau de la main afin d’être à nouveau capable d’écrire, de tracer ou même de peindre malgré Parkinson.
Bilan graphomoteur pour des adultes avec Parkinson
Lors du premier rendez-vous et avant même de commencer les séances de rééducation, un bilan graphomoteur adultes est proposé au patient. Celui-ci est plus court que le bilan graphomoteur des enfants, et nous permet de faire connaissance. Le bilan est aussi le moment de faire le point sur l’état de la motricité, sur son altération et aussi de constater la dégradation d’écriture, en faisant une comparaison entre ses caractéristiques puis après l’installation de la maladie. Le bilan graphomoteur adultes me permet aussi de faire le point avec le patient sur le suivi passé et en cours, notamment avec un kinésithérapeute, afin de m’intégrer de la meilleure façon possible au protocole de soin déjà mis en place. Je demande également au patient quels sont ses objectifs, ses besoins mais aussi ses goûts et ses envies, afin de bâtir un plan de remédiation adapté. Je choisis ensuite de privilégier certains types d’activités ou d’en éviter d’autres, en fonction des besoins et des affinités pour proposer des activités à la fois stimulantes pour le corps, mais aussi pour l’esprit.
Les résultats de la graphothérapie pour les patients atteints de Parkinson sont excellents !
Déroulement des séances de graphothérapie pour des patients ayant la maladie de Parkinson
Les séances ont toujours lieu dans le respect du rythme et des possibilités physiques, émotionnelles et mentales de la personne. En effet, certaines maladies (dont Parkinson) génèrent énormément de fatigue, ce qui se traduit par un nombre conséquent de pauses durant la séance, mais aussi de moment de détente musculaire ou de relaxation. Il est en effet essentiel de m’adapter au rythme et aux possibilités du patient à l’instant T.
Nous travaillons tour à tour la relaxation, la détente musculaire, la respiration, ainsi que la motricité fine, les tracés et l’écriture à proprement parler.
En fonction des pathologies du patient, le nombre de séances et leurs fréquences peuvent varier. Pour la maladie de Parkinson, les préconisations sont de 3 séances par semaine durant 1 mois et demi, minimum, soit une vingtaine de séances rapprochées, afin que les bénéfices soient optimaux.
À travers ces séances, l’objectif sera de retrouver certains automatismes perdus à cause de la maladie, mais aussi plus d’aisance et de souplesse. Nous recherchons également les supports et outils les plus adaptés à chacun.
En dehors des séances de graphothérapie
En fonction des besoins de la personne ainsi que de sa pathologie, je préconise des exercices quotidiens et même, parfois, des adaptations et des aménagements pour la maison. La maladie de Parkinson, en particulier, exige un lieu dédié dans lequel la personne pourra, tous les jours, se consacrer à des exercices bénéfiques pour sa motricité.
Durant tout le suivi, je travaille en étroite collaboration avec les ergothérapeutes et les kinésithérapeutes pour permettre la meilleure prise en charge possible. Je m’adapte toujours à mon patient, à ses possibilités et à ses besoins afin que ce moment soit pour lui un moment de plaisir et de progrès. Par la suite, la progression visible deviendra le meilleur moteur pour entretenir l’envie et encourager la suite de sa rééducation.
