La pression scolaire est un phénomène de plus en plus présent dans notre société. Stress, phobie scolaire, troubles du sommeil, dépression, les conséquences d’une pression trop importante sont nombreuses. Que la pression soit subie ou choisie, elle mène l’enfant à perdre pied, avec des conséquences sérieuses à la fois sur la scolarité, mais aussi sur la santé. Pourquoi la pression scolaire chez les enfants et les adolescents est-elle si importante et comment y faire face ?
Comment se manifeste cette pression ?
La pression scolaire peut se manifester de diverses manières. Émotionnellement dans un premier temps, elle peut engendrer chez les élèves du découragement, de l’anxiété, voire de la dépression. La pression scolaire va parfois faire apparaître des symptômes physiques, tels que des maux de tête ou des troubles du sommeil et digestifs.
Au quotidien, ils vont apparaître plus impatients, irritables, s’énervant facilement, ce qui favorise les tensions là où leur premier besoin serait l’apaisement.
Pour gérer leur stress, certains élèves vont avoir tendance à s’isoler, avoir recours à des médicaments pour mieux dormir ou pour se détendre, sans que ceux-ci ne résolvent la cause initiale de leur mal-être.
Cette pression a également des conséquences directes sur la scolarité, avec des troubles de la concentration, une démotivation ou une perte de l’envie d’apprendre. Ils peuvent en arriver à appréhender le fait d’aller à l’école, ce qui peut conduire à la phobie scolaire.
Dans cette spirale infernale, certains jeunes adoptent des comportements plus extrêmes et autodestructeurs, comme la consommation de drogues ou l’automutilation.
Pourquoi cette pression scolaire ?
Il n’y a pas de cause unique pour tous les élèves, en termes de pression scolaire, mais plutôt une série de facteurs qui jouent un rôle, tant auprès des parents que des enfants.
Tout d’abord, la société, au travers des modèles qu’elle promeut, suggère, dans le conscient et dans l’inconscient, une image de ce que serait la “réussite”, de ce que serait un statut plus valorisant qu’un autre. Il existe aussi une forme de hiérarchie entre les filières avec parfois une dévalorisation de certaines d’entre elles, augmentant ainsi la pression.
L’école participe aussi à sa façon, à la pression scolaire chez les enfants et les adolescents, de part ses exigences, ses conditions d’enseignement et d’apprentissage, de sa difficulté à inclure des profils atypiques (DYS, etc.) avec un cadre parfois difficile à intégrer pour ces élèves, et même pour les autres.
Les réseaux sociaux ont aussi leur rôle à jouer dans cette situation, avec un impact considérable sur les enfants, en lien avec l’image associée à une filière, à un métier ou plus généralement, à l’image de ce que doit être la réussite et l’échec.
Les attentes des parents
Les attentes élevées des parents en sont une, tout comme les attentes perçues par les enfants. S’il est probable que tous les parents souhaitent que leurs enfants réussissent à l’école, tous n’ont pas la même exigence en matière de résultat. Il est vrai que chez certains parents, l’envie légitime que leur enfant puisse faire ce qu’il veut dans la vie s’accompagne souvent de l’envie qu’ils aient un comportement correct, de bonnes notes et de bonnes appréciations de la part de leurs professeurs, ce qui laisse parfois peu de place à l’erreur. Il n’est pas rare d’entendre aussi de petites phrases qui peuvent paraître anodines, prendre une place démesurée. “Il faut que j’ai de bonnes notes en mathématiques si je veux réussir ma vie” est une phrase que j’ai déjà entendue en séance, maladroitement infusée dans le cerveau de l’enfant par son parent, et qui l’a ensuite rendu excessivement angoissé quant à ses résultats scolaires.
Les attentes des élèves
Dans d’autres cas, les parents attendent simplement de leur enfant qu’il fasse de son mieux, sans pression. C’est alors l’enfant qui, prenant modèle sur un parent qu’il admire, se fixe pour objectif de faire aussi bien que lui, avec des repères bien souvent faussés.
Par ailleurs, l’entrée dans certaines filières se fait au travers d’une sélection drastique qui tolère peu de marge d’erreur.
Quelle que soit la cause, elle entraîne alors une grande pression pour les jeunes.
gement semble un bon prélude à la guérison. L’adolescent peut alors commencer à mettre des mots sur ses sentiments, ses émotions et sur ses craintes, tout en se sachant écouté et entendu par des personnes présentes pour lui.
Si vous avez recours à la scarification et que vous souhaitez en sortir, nous vous recommandons d’oser en parler avec une personne proche, un ami, un membre de votre famille, capable de vous écouter et de vous aider à entamer les démarches nécessaires. S’il est plus facile de laisser un ami aborder ce sujet auprès de votre famille, permettez-lui de le faire. Il n’y a pas UNE SEULE solution. Toute aide vous sera utile, dès lors qu’elles permet d’accompagner votre démarche de changement.
Quelles peuvent être les solutions pour limiter cette pression scolaire ?
Dans un premier temps, le soutien émotionnel des enfants et des adolescents soumis à cette pression semble essentiel. En étant attentif aux signes de stress et en favorisant des discussions ouvertes, empathiques, non-jugeantes et bienveillantes avec eux, sur leurs préoccupations, aide à diminuer la pression et ses conséquences.
Revoir les notions de réussite et d’échec
Célébrer les réussites est aussi un bon moyen d’accompagner un enfant. Lorsque l’on parle de réussite, on n’évoque ici pas les notes ou les résultats, mais le savoir-être, l’engagement et plus largement, les qualités intrinsèques de l’enfant qui le mèneront, d’une façon ou d’une autre, là où il veut aller. Les notions de réussite et d’échec sont propres à chacun et bien souvent, nous en avons une vision erronée. (lien article) Souvenons-nous qu’il y a mille et une façons d’atteindre nos objectifs, les notes ne font donc pas tout, et cela est une valeur essentielle à transmettre aux enfants.
Faire de son mieux, une philosophie saine
Faire comprendre à un enfant que l’essentiel, dans la vie, est de faire de son mieux est aussi une bonne façon d’entretenir leur investissement et leur engagement vis à vis d’eux mêmes, sans dépasser de manière abusive leurs limites. En effet, le mieux d’un jour est différent du mieux d’un autre, mais il n’y a rien à regretter lorsque l’on a fait de notre mieux.
Le soutien scolaire pour apprendre autrement
Lorsqu’un enfant est en difficulté, il est possible de lui proposer un soutien scolaire avec un professeur qui viendra l’épauler et lui apporter une approche pédagogique personnalisée et individuelle. De cette façon, les apprentissages sont réellement adaptés à ses besoins et permettront de répondre à ses questions.
Attention toutefois à éviter de surmener un enfant déjà bien occupé, en surchargeant son emploi du temps. Il est important de lui offrir des moments de ressourcement, en fonction de ses besoins. Cela peut passer par des activités sportives ou créatives, seul ou en groupe. Tout cela dépend du profil de l’enfant ou de l’adolescent.
Réduire la pression scolaire avec des approches douces
Il existe de nombreuses façons de relâcher le stress et de favoriser le lâcher-prise. L’art-thérapie, l’hypnose, la sophrologie, la sylvothérapie sont autant d’approches qui vont permettre de libérer la psyché. Elles permettent en outre de retrouver une motivation, d’augmenter la concentration et la mémoire pour éviter le burn-out lié à la pression scolaire. Ces approches sont aussi le terreau fertile vers une meilleure connaissance de soi et un respect de soi indispensables, même à l’âge adulte.
Réduire la pression scolaire nécessite finalement une approche collective, à la fois dans les familles, à l’école et plus largement, dans la société, à travers les valeurs qui sont véhiculées. Une transformation des méthodes d’apprentissage et du système éducatif en général est aussi probablement nécessaire pour réduire la pression scolaire chez les enfants et chez les adolescents, afin de leur offrir une scolarité plus sereine qui protège leur santé mentale et les conduit vers leur succès.


