À l’âge adulte, il est fréquent de peiner à écrire. Manque de pratique, âge avançant, accident ou encore, maladie, les raisons à ces difficultés sont nombreuses. Pourtant, alors que les claviers ont remplacé les stylos, de nombreux actes du quotidien nécessitent encore une bonne motricité digitale. Quelle que soit la cause, lorsque l’on ressent l’envie de reprendre l’écriture, de faire la paix avec elle ou encore, de retrouver une meilleure motricité pour écrire dans un usage quotidien, la graphothérapie est un outil précieux d’accompagnement.
Qu’est-ce que la graphothérapie ?
La graphothérapie consiste en la rééducation du geste graphomoteur et de la motricité fine, c’est-à-dire, de l’écriture, du graphisme et de la mobilité de la main. Elle s’apparente, en quelque sorte, à l’orthophoniste, qui rééduque pour sa part le langage oral et le langage écrit, tels que les problèmes de lecture ou encore, les soucis de conversion des signes sonores en signes graphiques.
La graphothérapie clinique et pathologique est une spécialisation de la graphothérapie.
Dans cette pratique, le graphothérapeute travaille en étroite collaboration avec d’autres thérapeutes comme les kinésithérapeutes, les ergothérapeutes, ou encore les orthophonistes. Ils travaillent ensemble pour rendre le geste plus fluide, plus précis et bien entendu, plus agréable. Ce n’est pas tout ! La graphothérapie permet également de stimuler le cerveau, d’améliorer la mémoire, en lien avec la motricité.
Comment se déroule un suivi graphothérapeutique ?
Un suivi, qu’il concerne les enfants ou les adultes, se déroule toujours de la même façon.
- Un bilan graphomoteur : Échange sur le parcours du patient, son suivi, ses progrès et ses attentes, puis une analyse du geste, de la tenue de crayon et de la posture pour comprendre les difficultés rencontrées et trouver des solutions adaptées.
- Un programme sur mesure : Mise en place d’exercices adaptés aux besoins et au tempérament du patient ainsi que de ses envies : exercices de motricité, de coordination, de tracé, d’écriture et toujours, de la relaxation et de la détente, à la fois pour le corps et pour l’esprit.
- Des exercices à la maison : Exercices simples pour entretenir le travail réalisé en séances et l’intégrer.
La durée des séances et du suivi ainsi que la fréquence des séances est spécifique au motif de la consultation.
Pourquoi la graphothérapie est-elle efficace ?
La graphothérapie associe la détente des muscles à un travail axé sur la motricité, afin de retrouver une bonne mobilité et du confort. Elle permet un travail parfaitement adapté à la pathologie et au motif de consultation.
Par le lien essentiel qui existe entre le cerveau et la main, la graphothérapie est aussi un excellent outil pour travailler la mémoire.
En association avec d’autres approches comme l’hypnose, la réflexologie palmaire ou l’art-thérapie, il est aussi possible d’effectuer un travail associant la sphère physique et la sphère émotionnelle. Il est, par exemple, possible de réduire le stress ou les angoisses, fréquents lorsque l’on est confronté à la maladie, mais aussi d’améliorer la confiance et d’estime de soi et de profiter davantage de l’instant présent, en lâchant les projections d’avenir anxiogènes.
En séance, le graphothérapeute partage aussi des astuces qui permettront en outre de réduire les douleurs et de gagner en confort, au quotidien.
Selon les cas, elle permet ainsi de retrouver une capacité à effectuer des gestes avec les mains et les doigts, à écrire et à tracer, mais aussi à réduire les douleurs ou à trouver des outils adaptés à ses besoins, pour compenser le déficit associé à certaines maladies.
Quelles pathologies la graphothérapie peut-elle accompagner ?
La graphothérapie est reconnue et de plus en plus connue, notamment pour accompagner les pathologies suivantes :
- Accident vasculaire cérébral
- Crampe de l’écrivain et dystonie
- Parkinson
- Alzheimer
- Tremblements et tremblement essentiel
- Arthrose et arthrite
- Sclérose en plaque
Elle est également indiquée à tous celles et ceux qui souhaitent améliorer leur écriture, retrouver le plaisir d’écrire, ou encore dans le cas de perte de motricité liée à l’âge ou simplement pour prévenir une perte d’aisance, lorsque l’âge avance, et conserver son autonomie, quel que soit leur âge. Le moteur principal est, bien entendu, l’envie.


