La procrastination est un phénomène universel. Ce n’est pas une maladie, mais elle a des répercussions sur la vie personnelle et professionnelle. Souvent confondu avec la paresse, ce comportement consiste en réalité à ajourner, à remettre au lendemain une tâche ou un engagement pris… parfois sans fin ! Pourquoi procrastiner et surtout comment s’en sortir ? Telle est la question !
Quelles sont les causes de la procrastination ?
- Le perfectionnisme : la peur de faire des erreurs et d’exposer ses faiblesses ou de se tromper. On attend le moment idéal, les conditions parfaites pour agir. Cette peur est source d’anxiété et de stress;
- La peur de l’échec : agir, c’est prendre des risques, sans être certain d’atteindre ses objectifs. Parfois, les éviter évite donc, de se confronter au risque d’échouer;
- La peur du succès : réussir une tâche suppose également que l’autre pourrait avoir des attentes plus élevées ou donner des responsabilités supérieures dont on ne veut pas ou encore, faire face à un regard qui change sur soi;
- Le manque de motivation : lorsqu’ une tâche paraît sans intérêt ou ennuyeuse, la motivation diminue et la volonté s’envole. De même, si la personne a sous-estimé une tâche et que l’effort à fournir paraît trop important, on peut avoir tendance à le repousser ou l’éviter;
- La peur de l’inconnu : il s’agit d’une stratégie d’évitement par manque d’informations. Inconsciemment, on préfère perdre son temps avec une tâche moins importante, que l’on maîtrise pour éviter les risques. On choisit une zone de confort, même si elle est inconfortable ou si elle associe une forme d’auto sabotage;
- La faible estime de soi : le manque de confiance en soi pousse à avoir des pensées négatives, à se dévaloriser et à se trouver des excuses pour remettre à plus tard une tâche. Parfois, on ne se sent même pas capable et cela suffit à faire renoncer;
- Les difficultés de concentration : à cause des stimuli externes comme le téléphone, le bruit, le stress ou les difficultés d’organisation du temps. C’est aussi le cas des personnes atteintes de TDAH qui s’agitent en permanence et qui s’inquiètent de tout. Elles n’arrivent pas à se focaliser sur une seule tâche et à établir des priorités;
- La dépression : elle impacte l’énergie et diminue l’envie et l’élan.
La procrastination : les conséquences
- Manque de fiabilité professionnelle : elle donne une mauvaise image car le travail ne sera pas fait ou pas dans les temps ou de mauvaise qualité pour rattraper le temps perdu;
- Disputes dans le couple : les tâches quotidiennes non faites se répercutent sur le conjoint;
- Stress et anxiété : reporter signifie qu’à un moment, la tâche devient urgente, augmentant ainsi la pression, le stress et l’anxiété. Cela a pour conséquence de générer de la fatigue due aux troubles du sommeil, mais aussi des maux de tête et d’autres symptômes physiques désagréables;
- Émotions négatives : elle conduit à des sentiments de culpabilité, d’agressivité, de déception et même de ressentiment.
Comment vaincre la procrastination ?
Procrastiner n’est pas une fatalité. Mettre en place des astuces pour y remédier peur se révéler très efficace.
Pour garder le contrôle, on peut réaliser une to-do-list (liste des tâches à faire) qui permet de visualiser et de pouvoir s’organiser dans la journée sans attendre le dernier moment. Il est possible de classer les éléments selon leur degré d’urgence et d’importance ou encore, d’utiliser des couleurs pour catégoriser les actions et de gagner en efficacité.
On peut également se créer un environnement agréable ou des rituels, pour commencer une tâche dans de bonnes conditions. On s’installe confortablement avec une boisson chaude, on lance une playliste favorisant la concentration, avant d’effectuer une tâche administrative. Cela suppose également d’éviter toute source de distractions : mettre le téléphone en mode avion et éteindre la télévision.
Quand une tâche paraît lourde ou inatteignable, il est vivement conseillé de la découper en petites tâches atteignables, qui aident à “commencer” puis à avancer.
On peut aussi utiliser un semainier ou un calendrier perpétuel afin de programmer puis de rayer les tâches accomplies sur le planning, au fur et à mesure. Cela aide à visualiser ce qu’on a fait jusqu’à présent et permet d’encourager, d’ajouter de l’intérêt à la tâche et une motivation. Rien ne vous empêche de vous offrir une récompense lorsque tout ce que vous aviez prévu a pu être réalisé !
Pensez aussi à faire des pauses ! Des pauses déconnectées sont particulièrement fructueuses et favorables à la productivité.
S’instaurer une routine incite à éviter de tourner en rond. Cela rassure et rend plus efficace car on va agir par habitude.
Pour cesser de procrastiner, il est important d’apprendre à se connaître, à prendre conscience de son fonctionnement et des causes profondes de sa tendance à procrastiner. Et comme dans tout changement, accepter cette tendance que l’on a et vouloir en changer sera indispensable.
Il est possible de mettre la lumière sur ses propres freins, ou d’associer des émotions positives aux tâches à effectuer grâce, notamment, à l’hypnose.
Souvenez vous “Demain est souvent le jour le plus chargé de la semaine”, proverbe espagnol… Il est donc souhaitable de le préparer dès maintenant !


