En 2023, selon l’Organisation Mondiale de la Santé, 1,3 milliard de personnes soit 16 % de la population mondiale sont atteintes d’un handicap important. En 2001, La Classification Internationale du Fonctionnement (CIF) a été reconnue comme la nouvelle norme de classification pour le handicap par L’OMS pour établir une base scientifique, un langage commun et permettre une comparaison entre pays. Qu’est-ce que le handicap et comment accueillir un diagnostic lorsqu’il est posé sur soi ou sur un proche ?
Définition du handicap
Mot d’origine anglaise, issu de la contraction de trois mots : hand in cap (la main dans la casquette). Cette expression faisait référence à un jeu d’échange anglais du XVI ème siècle dans lequel un arbitre évaluait les objets et s’assurait de l’équivalence des lots pour assurer une égalité entre les joueurs. Le handicap traduisait alors la malchance de celui qui avait tiré un mauvais lot. Ce terme fut ensuite utilisé dans certains sports pour parler d’un désavantage imposé à un joueur.
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) : « Est handicapée toute personne dont l’intégrité physique ou mentale est passagèrement ou définitivement diminuée, soit congénitalement, soit sous l’effet de l’âge ou d’un accident, en sorte que son autonomie, son aptitude à fréquenter l’école ou à occuper un emploi s’en trouvent compromises ».
Quels sont les différents types de handicap ?
- les handicaps sensoriels (surdité, cécité),
- les handicaps moteurs ( troubles de la mobilité et la motricité),
- les handicaps mentaux (déficience intellectuelle),
- les handicaps psychiques (dépression, bipolarité, etc)
- Les maladies chroniques ou invalidantes (insuffisance cardiaque, diabète, cancer, etc).
Comment bénéficier d’une aide en cas de handicap ?
Pour aider les adultes comme les enfants, en situation de handicap dans leur vie quotidienne (logement, transport, travail, etc.), le handicap doit avoir été diagnostiqué par un professionnel de santé (généraliste, psychiatre, etc.). Ensuite, il faut prendre contact avec une Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH) chargée d’accompagner la personne handicapée dans ses démarches. Il faut alors monter un dossier à la MDPH qui statuera sur le handicap et son niveau.
Parmi toutes les aides, on peut citer l’Allocation d’Éducation de l’Enfant Handicapé (AEEH) et l’Allocation aux Adultes Handicapés (AAH) et son complément.
Il existe également des numéros de téléphone pour toutes demandes d’informations et en cas d’urgence :
- 3977 en cas de maltraitances envers les personnes âgées et les adultes en situation de handicap
- 114 pour les personnes sourdes et malentendantes (visio, tchat, SMS ou fax)
Malheureusement, l’accessibilité physique ou numérique des personnes en situation de handicap reste un problème majeur dans notre société.
Accueillir le diagnostic de handicap
La notion de handicap fait parfois peur, avec des images très négatives ou dégradantes de ce que cela peut signifier.
Il arrive donc que l’accueil d’un diagnostic de handicap pour soi, pour un proche ou encore, pour son enfant, soit difficile à vivre. On souhaite le meilleur à ceux qui comptent pour nous, et la notion même de handicap dans son sens perçu peut même être un frein au dépistage de certains troubles. Cependant, on peut aussi voir le handicap comme un retour à l’équité dans la mesure où la personne va bénéficier d’un accompagnement pour améliorer sa condition de vie.
Un enfant multi-DYS reçu en séances de graphothérapie peut donc être considéré comme un “porteur de handicap” lorsque sa condition altère de manière significative ses apprentissages ou sa qualité de vie. La MDPH assure un soutien et un accompagnement spécifique pour ces enfants, avec, notamment, la prise en charge financière des séances de graphothérapie lorsqu’un bilan graphomoteur est joint à la demande initiale.
En rien le diagnostic de handicap ne dévalorise ou ne diminue une personne. L’acceptation de ces différences et des difficultés associées par l’entourage a un impact important sur la personne porteuse de handicap, sur son estime d’elle-même et de ses capacités. C’est pourquoi il semble si essentiel, pour le parent, l’accompagnant ou l’aidant, de travailler son rapport à l’image du handicap, qui aidera celui qui en souffre à vivre ses différences au mieux.
Lorsque cela est difficile, l’hypnose ou l’art-thérapie peuvent être d’excellents outils d’accompagnement durant ces périodes d’évolution.


